l'histoire
Autour de deux livres de Chen Jiang Hong, Le Prince tigre et Le Cheval magique de Han Gan, de véritables tableaux s'enchaînent comme on tournerait les pages d'un livre. Un montage d'images en direct, un dessin animé par les sens et les émotions. Pour Le Prince tigre, nous avons utilisé les illustrations du livre de Chen. Chacun des tableaux est projeté à l'échelle du théâtre. La scène devient une sorte de livre ouvert. Pour Le Cheval magique de Han Gan, Chen entre ici en scène. Il agit directement sur la narration en dessinant l'action à l'encre de chine. On décompose l'illusion en fabriquant les images devant les spectateurs. C'est une performance picturale en parallèle et en interaction avec l'histoire. Plutôt que d'incarner les personnages, j'ai voulu faire du plateau un grand livre animé comme une expérience narrative où se mêlent voix, dessin, vidéo et musique.ce qu'ils en disent
Il est ici question de la place de l'art dans le monde, de la force de la transmission, de la difficulté de vivre avec ses différences fussent-elles des dons. D'une manière poétique et métaphorique, ces deux histoires, Le Prince tigre et Le Cheval magique de Han Gan, racontent Chen Jiang Hong, son héritage culturel et sa propre expérience. Chen, qui est auteur et peintre, travaille dans l'intimité et la solitude de son atelier, mais il aime aussi la scène, le public, la jouissance dans la multiplicité, l'énergie et la générosité que le plateau demande. Et c'est cela qui m'a plu en lui et donné l'envie de faire ce spectacle. Tout s'est construit autour de ces deux éléments : l'intimité et la performance. J'ai voulu retranscrire l'intime et le ludique d'une lecture qu'on ferait dans une chambre, pour un enfant, le soir au coucher. La mise en scène s'appuie sur un dispositif vidéo : les illustrations de Chen sont filmées ou enregistrées, et projetées sur scène. Elles sont ainsi transposées comme des tableaux surdimensionnés. Chaque détail est visible, les couleurs jaillissent, les images défilent au rythme de la narration et d'une composition musicale originale. [...] Ces contes de Chen Jiang Hong offrent un savoir faire et un temps de poésie qui renvoient à la fonction première du théâtre : celle de raconter des histoires. François Orsonice qu'ils en pensent
Le Prince tigre de Chen Jiang Hong a causé bien des frayeurs. Les projections des dessins de l'album sur un grand écran en arrière-plan de la lectrice ont plongé les auditeurs au coeur de l'histoire aux côtés du jeune prince élevé par une terrible tigresse. La seconde histoire a débuté quand un extraordinaire calligraphe, filmé en direct, a commencé à dessiner des chevaux au galop, de terribles guerriers au combat. La salle s'est subitement tue, les yeux se sont grand ouverts, allant de la main du peintre à la projection sur l'écran où les chevaux prenaient vie par la main du magicien. Cécile Fonfreyde, actualitte.comSuperbes Contes chinois pour les plus jeunes. Les dix premières minutes sont une lecture musicale du Prince tigre, avec projection et pop-up géant ! Puis, place au Cheval magique de Han Gan. Là, la narratrice est secondée par le dessin de Chen Jiang Hong... en direct ! En effet, les gros pinceaux s'agitent, volent sur la feuille blanche et s'impriment sur le grand écran du théâtre. Une expérience unique. À voir absolument.Corse-Matin
La représentation du vendredi 31 mai après-midi est réservée au public scolaire.