La Maison d'os est l'agonie d'un vieillard très riche, sans famille, entouré d'une quarantaine de domestiques. De sa chambre dans les combles, il ordonne, bougonne, râle, les espionne, cherche à comprendre, s'interroge, voudrait qu'on lui donne "sa maison", qu'on lui en montre l'intérieur en maquette, pour qu'il puisse la posséder ! Mais étant dedans, il ne peut pas la voir toute entière sans en sortir !
ce qu’ils en disent
Pleine comme un oeuf, La Maison d'os est un corps humain habité de frémissements, d'inquiétudes et de fêtes. Des mots, balancés comme des balles, repris, échangés, qui filent comme des étoiles dans des courants d'air frais. Ça vivifie. Tout un monde habité par un homme, le Maître. Lui-même habité par un monde. Plus qu'une oeuvre, La Maison d'os est un rêve à traverser, une expérience de féerie théâtrale. C’est un corps de théâtre explosé de tours de magie, d'explosions du langage qui consolent du monde inexplicable. En 1962, Dubillard signe une oeuvre à mille entrées, pleine de portes, d'alcôves, de canalisations, et de génie. Anne-Laure Liégeois sait créer un monde miroir, hilarant et secouant, en phase avec les vivants chahutés par les catastrophes d'aujourd’hui. Elle s'engouffre avec bonheur dans l'oeuvre fleuve, noire et lumineuse de Dubillard, auteur comique aux pièces remuantes. Extraits de la brochure de saison du Théâtre du Rond-Point - Paris
